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Accueil et hospitalité en pays kroumen : le sens du rite de la kola et du piment

La kola et le piment présentés à un hôte
crédit photo: www.baobab-gourmantche.over-blog.com


Le rite de la kola et du piment est une civilité kroumen très ancienne qui, depuis des lustres,est considéré par ce peuple comme le signe de l'accueil et de l'hospitalité. 
Identité culturelle par excellence du peuple kroumen, le rite de la kola et du piment constitue le premier indicateur d’appartenance à ce peuple. Depuis longtemps, les kroumen s’en sont servis pour accueillir leurs hôtes de marque, des personnes chères, etc., une façon de leur témoigner leur considération. Héritage traditionnel vieux de plusieurs générations, le rite de la kola et du piment est tout un symbole qui tire son sens d’une histoire assez impressionnante.
En effet, la légende raconte qu’un chasseur, après plusieurs jours passés en brousse en quête de gibier, ramena aux siens des cabosses de la noix de kola emportées dans sa gibecière. Puis, il leur fit savoir que c’était grâce aux vertus de ce fruit tonique et stimulant riche en alcaloïde notamment en caféine qu’il avait pu résister à la fois à la faim et à la fatigue. C’est ainsi que ses parents, en souvenir de ce fruit inconnu qui lui avait permis de rester plus longtemps que d'ordinaire en brousse, le nommèrent « Wlé », ce qui veut dire en langue Plapo : le repos.

Depuis lors, en pays kroumen, on sert à son hôte la kola pour lui donner de la vigueur car, on estime qu’il a parcouru des kilomètres avant d’arriver chez soi. C’est par ailleurs, une façon de lui souhaiter la bienvenue et un agréable séjour.

Plus tard, dans le souci d’agrémenter la consommation de la kola, l’usage du piment appelé communément « Wlépiya ou Wépayi ou encore Wépayé » (selon les idiomes) finira par intégrer les mœurs kroumen. Il s’agit en clair d’un piment composé de poudre de poisson, de crevette, d'huile de palme et de quelques fruits aromatiques utilisés pour relever son goût. Ce rite est toujours accompagné de ce qu’on appelle « l’eau de la kola », c’est-à-dire de l’eau plate qui est suivie d’une boisson, qu’il s’agisse du vin de palme, de la bière ou de la liqueur. C’est donc après ce rite que le kroumen demande officiellement les nouvelles à son hôte.




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