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La Chronique de Kapet SABLATOU: TRÊVE DE DISCOURS, PASSONS AUX ACTES!



Une vieille dame de 94 ans est morte en 1987, à Pala, en Californie. Elle était la dernière à connaître le cupeño. Plus personne ne parle cette vieille langue nord-américaine. Fini, donc, le cupeño. Mais aussi le matipú, l'amapá, le sikiana... Terminés l'apiakà, le koiari, le yimas... Oubliés le yugh, le palaung, le bahnar...
Les vieillards s'en vont, les langues aussi. La moitié des 5 000 langues actuelles auront disparu dans un siècle, emportées par la grande machine à communiquer. Et après? Que nous importe, finalement, qu'on ne parle plus le kroumen?
Le linguiste Claude Hagège disait que "Les langues sont un peu comme les espèces animales: elles vivent, meurent, cèdent aux assauts des prédateurs. Ce ne sont pas seulement des mots qui s'envolent avec chacune d'elles. C'est une histoire, une mémoire, une manière de penser. Un peu de notre humanité."
Si tous les Kroumen s'accordent à reconnaître qu'il n'est pas souhaitable que les langues kroumen disparaissent, il n'en demeure pas moins que peu de personnes s'intéressent réellement à ce qu'il faut faire pour qu'il n'en soit pas ainsi. Manque d'informations nécessaires ou tout simplement négligence? Bien malin qui pourra répondre à cette interrogation.
En tout état de cause, nous ne cesserons jamais d'apporter notre modeste contribution à la lutte pour la survie des langues kroumen. Par cette tribune qui nous est offerte, nous voulons inviter tous les kroumen de tout bord, où qu'ils ou qu'elles se trouvent, à se mobiliser et à rester debout pour la survie et le développement de nos langues. TREVE DE DISCOURS, PASSONS AUX ACTES!



                                                 

Des enfants de la maternelle et du primaire enseignés en kroumen: cela est possible.

                                     

Des hommes et des femmes qui apprennent à lire et à écrire le kroumen: cela est possible.
Lire et écrire la langue kroumen, c'est une chose très aisée. Tous les kroumen doivent donc tous savoir lire et écrire leurs langues. Cela devrait être un devoir moral pour nous tous.

Pour terminer, voici de quoi vous exercer:

Traduire et écrire cette phrase en kroumen: "Je dois lire et écrire ma langue maternelle"

Les tableaux des alphabets ont été publiés (voir ici) vous devriez-vous y référer.

NB: les langues kroumen sont des langues à ton, il faudrait donc en tenir compte.



Voici quelques informations sur les tons:

Le ton haut est noté comme suit: ' exemple: 'pa: cicatrice

Le ton moyen n'est pas marqué, exemple: dʋ: sucre

Le ton bas est noté: ‑ exemple: ‑glɛ / ‑gɛlɛ: masque

Mettre les tons au début de la première syllabe.




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