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La figure de la femme dans la société kroumen

Femme kroumen porteuse de clochette
Dans la société kroumen tirée en partie de la civilisation africaine, la femme a un rôle de mère. En cela elle veille au quotidien au bien être de sa famille en réalisant certaines tâches qui lui sont dues. Parlant notamment des travaux ménagers entre autres assurer la propreté de sa maison et du village, le repas etc...Comme dans la plupart des organisations sociales africaines, elle est absente lors des grandes prises de décisions qui reviennent aux hommes pour qui elle demeure néanmoins une conseillère privilégiée.
Les femmes sont réunies en conseil dans chaque village et peuvent se faire entendre à certains moments  notamment lors d’une situation d’une extrême gravité (...) A ce moment, le conseil des femmes est convoqué d’urgence au moyen d’une clochette.
Toutefois, dans la société kroumen, les femmes sont réunies en conseil dans chaque village et peuvent se faire entendre à certains moments notamment lors d’une situation d’une extrême gravité portant atteinte à leur dignité ou en cas de revendication et autres. Au nombre des cas les plus fréquents l’on peut citer les injures, les violences avec coups et blessures etc.... A ce moment, le conseil des femmes est convoqué d’urgence au moyen d’une clochette. Pour la petite histoire, cette clochette tirerait ses origines du souvenir d'un navigateur ramené de retour de son voyage. Plus tard, vu sa portée pour des raisons de commodité celle-ci sera adoptée en lieu et place de la voix comme signal d'alerte. Cette clochette qui sort rarement, joue un rôle prépondérant. C’est le symbole qui fait entendre la voix des femmes, qui les rassemble toutes autour d’un objectif commun : la défense de leurs droits. C’est pour cela, celles qui portent la clochette sont exclusivement des femmes mariées à qui l’on reconnait une maturité et un dynamisme, capables d'assurer la mobilisation et de défendre la cause féminine. Au retentissement de la clochette qui tient lieux de convocation, toutes les femmes abandonnent maisons et foyers pour suivre le mot d’ordre. A cet instant, comme pour traduire, le dégrée de solidarité des femmes kroumen, un divorce ou une rupture momentanée est scellée avec leurs époux. Le temps que soient engagé des pourparlers devant déboucher à la présentation officielle des excuses et au paiement d’une rançon en compensation du préjudice subit. Autrement, allant de quartiers en quartiers et de villages en villages, toutes les femmes sont délogées désertant ainsi les villages.

Comme il est loisible de le constater, la figure de la femme dans la société kroumen se décline non seulement en des devoirs que celle-ci se doit d’accomplir vis-à-vis de sa famille, de son époux et de sa communauté. Mais aussi et surtout en des droits qui lui sont reconnus et dont la défense se paye au prix de leur bravoure.


                                                                                                                    Francis IRIKA

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