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L'orphelinat Soeur Camilla de Tabou dans l'état d'urgence?


Intérieur de l'orphelinat Soeur Camilla de Tabou


À quelques encablures du quartier Port bouet situé à l'ouest de Tabou se trouve le plus bel espace balnéaire de la ville: la Casa del sole. Un endroit enchanteur, bien aménagé et très prisés par les habitants surtout en période de fête où ses abords drainent du monde. Sa réputation n'est plus à démontrer et s'étend au-delà des limites de la cité du djibetoa. Mais ce que l'on sait par contre le moins de cet endroit idyllique est qu'il abrite le seul orphelinat du département. Créé en 2007 par les Soeurs Missionnaires de l'Incarnation (SMI), l'orphelinat soeur Camilla du nom de sa pionnière est doté d'une capacité de 45 places . Né suite aux événements militaro-politique qui ont secoué le pays et dont le département à payé un lourd tribut, cet orphelinat accueille les enfants orphelins de père ou de mère sans distinction aucune ne bénéficiant d'aucun soutien. Avoisinant la trentaine, ces enfants dont l'âge est compris entre 0 -12 ans viennent de partout notamment de San-pedro, Grand -bereby la plupart provenant de la commune de Tabou et des villages environnants. À vue d'oeil, l'orphelinat présente un cadre reluisant et paisible digne d'un hôtel moderne. Mais tout ce qui brille n'est pas de l'or. Au-delà des apparences, la réalité est triste ou presque. Pour cause, cet asile de bienfaisance est hanté par plusieurs difficultés liées à la pesanteur des charges. Les plus tenaces d’entre elles étant la nourriture et l'accès au soins. Conséquence, il n'accorde qu'à ces enfants le strict minimum vital. Quoi de plus normal ! Car en réalité, l'orphelinat ne peut compter que sur quelques dons de personnes généreuses et la subvention annuelle que lui alloue la Mairie. Pour le reste, c'est aux sœurs missionnaires de l'incarnation de l'endosser. « C'est avec l'aide de Dieu et grâce à nos propres ressources que nous parvenons à nous occuper de ces enfants » nous confie une responsable sœur  avec un visage sur lequel l'on lit l’anxiété. Alors une question s’impose au vue de cette situation : Jusqu’à quand l’orphelinat sœur Camilla de Tabou tiendra-t-il dans ces conditions ? Même si pour les sœurs l’interrogation pour l’heure ne se pose pas soumettant le rationnelle à l’épreuve de la foi, une chose est sûre, le fonctionnement et l’existence de l’orphelinat est sous la menace. Les missionnaires de l’Incarnation n’espèrent qu’en une chose : obtenir des soutiens de personnes de bonne volonté et non de profiteurs désireux de s’engraisser sur le dos de l’orphelinat comme c’est souvent constaté.
Ramener le soleil disparu ou le faire perdurer, tel est le défi que devront relever les dirigeants de ce lieu dont la traduction tirée de l’italien signifie "la maison du soleil ".




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