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Le tatouage traditionnel féminin chez le peuple kroumen




Femme kroumen tatouée pour sa dot


À l'image de certains peuples africains dont l’usage du tatouage fait partie intégrante de leur tradition, en Côte d’ivoire dans le groupe ethnique Krou aussi bien chez les guéré que chez les kroumen, le tatouage féminin est une pratique traditionnelle ancestrale conservée jalousement. Cependant, si sous d’autres cieux notamment les peuls il est perçu comme un critère de beauté implacable, chez le peuple kroumen en revanche celui-ci bien que sublimant la beauté féminine est plutôt le symbole d’une identité. Le Mlin, le Bouê, le Zran ou encore le Lalé etc..tel que appelé selon les idiomes met en lumière toute la "kroumenité" de la femme tant lors des événements de deuils que de réjouissances comme la dot, la levée de deuil, la reconnaissance etc…

Composition

Le tatouage féminin kroumen est obtenu à partir du mélange de deux compositions: la feuille d’un arbre appelé «Mlintougbê» ou encore Bahatou (selon les idiomes) qu’on pile pour en extraire le jus et les fruits de ce même arbre qui après avoir été séchés sont bouillis pour en recueillir la solution. C’est avec le mélange de ces deux compositions que l’on applique les dessins.

Application
Elle se fait selon l’inspiration de celle qui les applique. Avant l’application de ces marques corporelles, il est possible de recouvrir de cendre les parties du corps sur lesquelles s’appliqueront celles-ci. Parallèles ou obliques, verticaux ou horizontaux parfois même circulaires, les traits peuvent avoir des formes et styles variés. Toutefois leurs applications diffèrent selon qu’il s’agisse d’un événement de réjouissance ou de deuil. Lors d’un événement heureux, l’application des dessins se fait à l’aide des tiges de l’arbre et admet des disign. Mais quand il s’agit d’événement malheureux tel que le deuil, il n’y a pas de disign. Dans ce cas, l’on fait couler le jus à partir de la tête et cela verse sur le corps.



                                 Yannick ANAKY







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